l’UFC-Que Choisir vient de publier une liste de 1000 produits cosmétiques qui sont en libre circulation sur le marché mais qui sont potentiellement dangereux pour la santé.
Cette liste a été établie après l’identification de 12 composés potentiellement dangereux comme des perturbateurs endocriniens, des irritants et des allergisants dans des produits de beauté en libre circulation.
Cette liste répertorie notamment le Mitosyl, une pommade utilisée fréquemment par les jeunes parents. Ce qui est mis en cause dans ce produit, c’est le BHA, un antioxydant qui pourrait s’avérer être perturbateur endocrinien.
UFC-Que Choisir explique que "lorsque la peau du bébé est irritée, la prétendue barrière cutanée est encore moins hermétique qu’une peau saine. Et les tout-petits sont les plus sensibles aux effets des perturbateurs endocriniens." Ce qui est inquiétant, car les PE sont susceptibles de causer des cancers.
Mitosyl, médicament et non cosmétique pour Sanofi
Le laboratoire qui produit ce produit, Sanofi, a été contacté et déclare avoir pris connaissance de la nouvelle liste de l’UFC-Que Choisir. Mais ils expliquent : "Notre spécialité Mitosyl® Irritations est un médicament et non un produit cosmétique.
Du fait de son statut de médicament, Mitosyl® Irritations bénéficie d’une Autorisation de Mise sur le Marché et ce, depuis plus de 70 ans. En outre, la balance bénéfice/risque de ce médicament est régulièrement réévaluée par les Autorités de Santé." C’est pour cela que le laboratoire n’a pas prévu de changer la composition de la pommade.
Cependant, les responsables ajoutent : "A l’inverse des cosmétiques qui peuvent être utilisés quotidiennement et sur des périodes prolongées, l’utilisation du médicament, Mitosyl® irritations, sans avis médical est limitée (maximum entre 3 et 5 jours selon le cas).
Enfin, le producteur du médicament indique que "la gamme Mitosyl® comprend par ailleurs des produits cosmétiques (Mitosyl® lingettes aloe vera, Mitosyl® lingettes huiles d’olive, liniment) ne contenant pas de BHA".
Ce qui reste à réglementer, c’est la commercialisation des PE qui est assez floue. La Commission européenne hésite "à avancer vers une définition ambitieuse des perturbateurs endocriniens" indique l’UFC-Que Choisir.