D'après une nouvelle étude, menée conjointement par l’University of Calgary (au Canada) et par la Ruhr-Universität Bochum (en Allemagne) et publiée dans la revue spécialisée Nature Communications, la clomipramine, un antidépresseur tricyclique, pourrait se révéler efficace chez les patients souffrant de sclérose en plaques (SEP).
La sclérose en plaque est une maladie auto-immune et inflammatoire du système nerveux central qui engendre une dégénérescence de la gaine de myéline (la couche protectrice des neurones), perturbant ainsi la transmission d'informations entre le cerveau et les différents organes du corps.
Pour cette étude, les chercheurs ont réalisé des expériences sur des souris atteintes par la Sep et ont découvert que la clomipramine permettait de préserver plus longtemps les mitochondries tout en diminuant l'agressivité des leucocytes, réduisait ainsi la dégradation des fibres nerveuses.
Commercialisée en France sous le nom d’Anafranil, la clomipramine est un antidépresseur tricyclique prescrit en cas d'épisodes dépressifs majeurs.
« Même si des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer les effets secondaires de ce médicament sur les personnes atteintes de Sep, cette découverte peut être considéré comme un pas de géant pour le traitement de cette maladie.», ont notamment déclaré les chercheurs qui ont participé à cette étude.