Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), 2,6% des élèves entre six et seize ans sont considérés comme des « enfants surdoués » ou « intellectuellement précoces ».
Or même si la plupart des gens auraient tendance à penser que les enfants dits « surdoués » ne peuvent être que premiers de la classe durant leur scolarité, ces derniers ont en réalité beaucoup de difficultés à l’école.
Ils sont souvent mal compris par leurs enseignants et leur précocité, qui devait être un atout, peut très vite devenir un vrai handicap.
Ces enfants présentent un développement intellectuel plus avancé que celui des enfants de leur âge. Cela entraîne un décalage et ces enfants doivent en conséquence faire beaucoup d’efforts pour s’adapter à leur environnement.
Amélie Courtinat-Camps, maître de conférences en psychologie du développement et de l’éducation, explique que :
« Les enfants surdoués comprennent très vite, de manière intuitive et ont un rapport au savoir décalé par rapport à ce qui est enseigné dans notre système éducatif, ce qui peut déstabiliser les équipes enseignantes, voire même les irriter et entraîner le rejet des camarades de classe ».
La psychologue affirme que dans ces conditions, ces enfants peuvent même développer des dyslexies ou des troubles de l’attention.
De son côté, Florence Pâris, chargée de mission au rectorat de Versailles, évoque même une « maltraitance institutionnelle » :
« L’école ne comprend pas le fonctionnement de ces enfants, il y’a de l’incompréhension et donc de la maladresse de la part des enseignants qui pensent souvent que les enfants précoces sont forcément brillants, ce qui engendre énormément de souffrance dans les familles ».