après avoir mené une étude mondiale auprès de plus de 500.000 personnes; des chercheurs mettent les utilisateurs en garde : la consommation de vitamines et compléments alimentaires n'améliorerait pas la santé et serait une perte d'argent. Certains affirment même que les vitamines pourraient être dangereuses
Selon les résultats de plusieurs études, les compliments alimentaires consommés par des adultes bien nourris n'auraient aucun effet sur leur santé et pourraient même être dangereux. En effet, une des recherches suggère que les entreprises produisant ces produits créeraient de fausses anxiétés liées à la santé. En retour, elles offriraient alors un "remède miracle" pourtant inutile. Les chercheurs conseillent donc tout simplement aux consommateurs de se débarrasser de leurs boîtes de pilules, prises par un Britannique sur trois, car les adultes bien nourris n'ont que très rarement besoin d'apport en vitamines supplémentaires, affirment-ils.
Les compliments alimentaires sous la loupe
Cet avertissement coïncide notamment avec la publication de trois études, dont une représente l'une des recherches les plus étendues au monde réalisées sur les compléments alimentaires. Prenant en compte plus d'un demi-million de personnes, cette analyse d'anciens essais cliniques aurait permis de déterminer que la prise de vitamines n'avait aucun effet positif sur la mortalité. La seconde étude a elle suivi quelque 6.000 personnes âgées mais a abouti au même résultat. Après 12 ans, les vitamines n'ont semblé avoir eu aucun effet sur le déclin cognitif. Enfin, la troisième recherche, impliquant 1.700 hommes et femmes avec des problèmes cardiaques, a mis en lumière l'absence de bénéfices chez ceux ayant pris des compléments. Au vu de ces résultats, les scientifiques de l'École de Médecine de l'Université John Hopkins mais aussi de l'Université de Warwick en ont conclu que l'utilisation de compléments et de vitamines était inutile mais également à éviter. "Ces vitamines ne doivent pas être utilisées pour la prévention de maladies chroniques. Assez, c'est assez !", assènent-ils cités The Australian.
L'alimentation suffit
Environ un Britannique sur trois consomme des compléments nutritionnels, les plus populaires étant les multi-vitamines, suivies de très près par la vitamine C. Bien évidemment, les vitamines sont essentielles au bon fonctionnement du corps. Toutefois, les chercheurs estiment que la nourriture est largement suffisante, sauf dans des cas extrêmes. "De nombreuses personnes pensent que notre alimentation contient de multiples déficiences nutritionnelles. La vérité c'est, qu'en général, nous sommes sur-nourris. Notre régime alimentation est totalement adéquate", explique Edgar Miller de la John Hopkins University. Autrefois, des maladies comme le scorbut ou le rachitisme, dues à un manque d'apports nutritionnels, étaient assez répandues. Mais, désormais, "en général, nous ne sommes plus des marins en péril en mer", ajoute le chercheur.
Les vitamines, mauvaises pour la santé ?
Le National Health Service britannique conseille aux femmes qui essayent de concevoir un enfant de prendre de l'acide folique. Les personnes âgées et les enfants peuvent également bénéficier d'une prise de vitamine D. Toutefois, les autres compléments sont considérés comme inutiles. "Si vous ne rentrez pas dans ces catégories mais que vous achetez quand même des vitamines, il y a des fortes chances pour que vous dépensiez votre argent pour un surplus de vitamines", affirme le NHS. Plus sérieux encore, elles pourraient même être néfastes pour la santé, en plus de coûter cher. En effet, les scientifiques estiment que les vitamines et les compléments alimentaires créent de fausses inquiétudes sur les maladies incurables. Ces résultats interviennent notamment après que les scientifiques de l'International Prevention Research Institute, à Lyon, ont découvert que le manque de vitamine D serait une conséquence plutôt qu'une cause de maladies. Jusqu'à présent, les médecins pensaient que la vitamine D jouait un rôle dans la prévention de maladies. Toutefois, le service de Santé Publique britannique prévoit de revoir ses recommandations l'année prochaine.
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