La prise régulière de paracétamol est associée à une perte auditive chez les hommes, selon une récente étude américaine.Les utilisateurs réguliers de paracétamol âgés de moins de 50 ans ont un risque deux fois plus élevé de perte d'audition par rapport aux hommes n’en prenant pas.
C’est le résultat d’une étude américaine publiée aujourd’hui dans The American Journal of Medicine. Une cohorte de plus de 26 000 hommes a été suivie pendant dix-huit ans. Un questionnaire sur leur usage d'antalgiques, la perte d'audition et divers facteurs physiologiques, médicaux et démographiques leur était adressé tous les deux ans.
Il apparaît donc que par rapport aux hommes ne prenant pas régulièrement de paracétamol, les utilisateurs réguliers âgés de moins de 50 ans ont un risque deux fois plus élevé de perte d'audition, ceux âgés de 50 à 59 ans ont un risque augmenté de 38% et ceux âgés de 60 ans et plus, un risque élevé de 16%. Pour l'aspirine, le risque de perte auditive est augmenté de 33% par rapport à ceux n'en prenant pas régulièrement. Concernant les AINS, le risque de perte auditive est augmenté de 61% chez les moins de 50 ans, de 32% chez les 50-59 ans et de 16% chez les 60 ans et plus.
Les effets ototoxiques de l’aspirine était déjà connus, ceux des AINS suggérés mais ceux du paracétamol n’avaient encore jamais été évalués.
« Etant donné la prévalence élevée de l'usage régulier d'antalgiques et les implications sanitaires et sociales de la perte auditive, cela représente un important problème de santé publique », estiment les auteurs
Afsané SABOUHI