Jusqu'en 2012, la fonte des glaces en Arctique symbolisait le réchauffement climatique, en étant son symptôme le plus célèbre. On parlait déjà du fameux ssage du nord-ouest, qui allait raccourcir considérablement les temps de trajet entre l’Asie et l’Europe pour le trafic maritime. La surface de l’océan arctique couverte par la glace a atteint 5,83 millions de km2 le 21 août 2013, contre un minimum de 4,34 millions de km2 enregistré en août 2012, et même de 3,41 millions de km2 le 16 septembre.
Certes, on reste loin du record de 1996: pendant la canicule qui sévissait alors en Europe, la couverture de glace en Arctique avait atteint un niveau record de 8,2 millions de km2.Le taux de couverture par la glace a même diminué de moitié entre 1979 et 2010. D'autant qu'une tempête s'est produite en août 2012 et a mélangé les morceaux de glaces les plus petits avec une eau relativement chaude. Cette année, les tempêtes ont touché des zones où la glace est plus solide et la fonte ne s’est pas produite aussi fortement. En Antarctique, la glace de mer est en passe de battre un record historique avec une surface de 19,3 millions de km2 enregistrée le 21 août 2013.
En 2012, cette surface n’avait pas dépassé les 18,33 millions de km2. Le taux de perte de glaces en Arctique reste supérieur au gain de glace en Antarctique. Ces observations montrent que l'évolution du climat aux pôles demeure difficile à comprendre. Plus de CO2 dans l’atmosphère, plus de glace aux pôles... Les sceptiques ont du pain sur la planche.