Une étude récente, menée par des chercheurs de l'université de Radboud (Amsterdam) et publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), affirme qu’une exposition prolongé au stress engendre des modifications cérébrales qui peuvent rester présentes plusieurs mois plus tard.
Pour cette étude, Guido Van Wingen et ses collègues, en collaboration avec le centre de recherche militaire d'Utrecht, ont suivi 33 soldats déployés en Afghanistan pour une mission de quatre mois.
Des images cérébrales ont été prises avant que les soldats ne soient déployés, 6 semaines après leur retour et un an et demi plus tard.Ces derniers n’ont pas été blessés mais ont tout de même été soumis au stress prolongé des zones de combat, pendant que 26 soldats autres soldats n'ont pas été exposés à ce stress.
Les chercheurs ont remarqué que le stress engendré par les zones de combat réduisait l'activité et l'intégrité du mésencéphale, ce qui selon des tests neuropsychologiques, engendrait une baisse d'attention et de concentration lors de tâches cognitives complexes.
Même si l’imagerie cérébrale effectué un an et demi après le retour des soldats révèle que ces changements étaient à nouveaux revenu à leur état normal, une réduction de la connectivité fonctionnelle entre le mésencéphale et le cortex préfrontal était cependant toujours présente.