C’est la conclusion d’une enquête de la Fédération hospitalière de France publiée par le journal JDD et qui révèle qu’un nombre important d'interventions chirurgicales inutiles se pratiquent chaque année en France, avec de grandes différences géographiques.
Les chirurgies les plus concernés par les actes inutiles sont les Pontages coronariens, poses d'un stent, les chirurgies urologiques et de la prostate, chirurgie de la colonne vertébrale, les césariennes et les chirurgies du cristallin.
Cette étude révèle des différences entre le privé et le public, et entre les départements. Les écarts peuvent être multipliés par 20 parfois!
L’enquête s’est basée sur des données de la base hospitalière PMSI (programme de médicalisation des systèmes d’information) et révèle que certains chirurgiens optent directement pour la chirurgie sans envisager d’autres moyens moins traumatiques et moins couteux avant. 88%des chirurgiens affirment avoir prescrit des actes ou des examens inutiles.
Certains invoquent la pression des malades qui exigent d’être rassurés trop rapidement, par des IRM et des analyses de sang inutile.
Dans d'autres cas c’est simplement l'appât du gain. La troisième raison est ces dernières années le système économique des établissements. Les chirurgiens qui font peu d’opérations perdent les infirmiers dans leurs services donc ils préfèrent faire des actes inutiles pour faire travailler le bloc opératoire.
La FHF estime que 25% des dépenses de l’assurance-maladie sont injustifiées, et correspondent à des actes chirurgicaux injustifiés.