Saint-Pierre-de-Frugies, un petit village de Dordogne était appelé à mourir. Gilbert Chabaud, le maire du village, ne pouvait pas se résigner à un tel sort. Cet ancien concessionnaire automobile a donc décidé de tout miser sur le bio et l’écologie.
Le conseil municipal a voté dans un premier temps la fin de l’usage des traitements phytosanitaires et des pesticides. Ce qui eut comme résultat le retour des papillons et autres insectes pollinisateurs.
La municipalité a ensuite décidé de créer un « jardin partagé ». Un potager collectif ou chaque habitant peut se fournir en fruits et légumes et s’initier à la permaculture.
Gilbert Chabaud a aussi voulu profiter du potentiel touristique de son village : Neuf sentiers de randonnée ont été aménagés dans les environs etle patrimoine du village a été restauré grâce à des matériaux écologiques. Grace à cette initiative, les touristes sont venus. Ce qui entraina la construction d’un gite rural et écologique destinée à les accueillir.
En 2013 le village a rouvert son bistrot afin que les touristes aient un endroit pour manger et se rafraichir. Il y’a même une épicerie bio qui a ouvert ses portes et qui était alimentée par les agriculteurs de la région.
Il ne restait plus à présent qu’à rouvrir l’école. Et vu que l’éducation nationale y était opposée, Le maire a soutenu le projet d’une institutrice qui souhaitait ouvrir une école Montessori. En une année scolaire seulement les effectifs avaient déjà doublé.
Cette transition écologique est un tel succès que le maire entend désormais ouvrir un musée d’un genre original : Un musée qui envisagera l’avenir au lieu de raconter le passé.
Gilbert Chabaud a aussi un nouvel objectif en tête : Un village autonome en énergie.
Cette histoire démontre que la transition écologique n’est pas une contrainte, mais plutôt une formidable opportunité d’avenir. La trajectoire étonnante de Saint-Pierre-de-Frugies en est la preuve : les gens sont prêts pour l’écologie.