Cette année, le solstice d’hiver qui a correspondu à la nuit du 21 au 22 décembre, n’était pas seulement la nuit la plus longue de l’année habituelle, mais aussi la deuxième nuit la plus longue de l’histoire, dans la mesure où la nuit la plus longue qu’a connue l’histoire s’est déroulée en 1912.
Le passage du jour à la nuit est dû à la rotation de notre planète sur elle-même, et depuis des centaines de millions d’années, cette rotation prend de plus en plus de temps. A cause de ce ralentissement progressif, le Bureau international des poids et mesures se voit obligé certaines années d’ajouter une seconde à nos horloges pour qu’elles concordent avec la réalité du temps spatial, comme cela a été fait en 2008. 33 secondes ont déjà été ajoutées à nos montres depuis l’année 1970. Mais ce ralentissement n’est pas régulier, et parfois, la Terre rattrape son retard.
Les générations futures auront des journées de 26 heures
Il y a 4.5 milliards d’années, la Terre ne mettait que six heures pour tourner sur elle-même. Mais dû au ralentissement de cette rotation, il y a 400 millions d’années, les journées duraient 22 heures. Dans 200 millions d'années par contre, les journées devront durer 26 heures, si le ralentissement de la Terre se poursuit. De même que la lune nous paraitra plus petite dans le ciel, du fait qu’elle s’éloigne de quelques centimètres de la Terre chaque année, et le ralentissement de cette dernière est essentiellement dû à cet éloignement. Les catastrophes naturelles ont également un impact sur la rotation de la Terre. D'après la Nasa, le séisme qui a eu lieu au Chili en 2008 a déplacé l’axe de la Terre de 8 centimètres, ce qui a eu pour conséquence le raccourcissement du jour de 1,26 microseconde.