Afin de signaler son refus de donner ses organes après sa mort, il faut s’enregistrer sur le registre national des refus depuis le 1er janvier 2017. A défaut de cet enregistrement, un proche "peut faire valoir le refus, en mentionnant précisément le contexte et les circonstances de son expression".
Le refus des proches : premier obstacle au don d’organe
Alors qu’en 2015 le taux de refus était de 32% et de 33% en 2016, en 2017 il a chuté à 29,6%. Pourtant, Mais un sondage a montré que plus de 84% des Français sont favorables au prélèvement de leurs organes lors de leur mort.
"Le déficit en organes est responsable chaque année de 500 à 600 morts de malades sur liste d'attente, et d'un nombre également important de patients retirés de la liste ou placés en contre-indication chirurgicale, car avec le délai d'attente leur état s'est dégradé."
Sous utilisation du registre des refus
Grâce à l'entrée en vigueur de la loi, le registre national des refus a plus de 300.000 inscrits maintenant. Cependant "les demandes d'inscriptions se sont rapidement stabilisées" dès les premières semaines de janvier 2017, et ce chiffre semble "largement insuffisant pour faire du registre national des refus le principal mode d'expression du refus dans l'esprit de la loi". Aucune des délégations interrogées n’a vu le cas d'une personne inscrite au registre pendant les auditions de la commission.
Il sera donc nécessaire de continuer la communication à grande échelle sur la loi actuelle, pour que les refus soient bien ceux des défunts et non celles des proches.
La mission préconise aussi la sensibilisation des gens pour ainsi dépasser des préjugés, comme c’est le cas en Outre-mer ou en Ile de France où le refus est plus élevé que dans les autres régions françaises. Il faudra particulièrement se focaliser sur les jeunes à l’importance du don pour que leur position soit claire par rapport à leur famille.