Anne-Catherine Colin-Chauley , une avocate au barreau d’Ajaccio et patiente victime des effets secondaires de la nouvelle formule du Levothyrox® a déposé plainte contrele ministre de l’économie Bruno Lemaire et la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour le motif de "non-assistance à personne en danger".
L’avocate a basé sa plainte sur les articles du Code pénal et qui concernent"l'abstention volontaire de porter assistance à une personne en péril".
Mais la plainte cible également le laboratoire Merck qui a fabriqué le médicament, et une plainte sous X a été déposée contre les médecins et pharmaciens qui ont «refusé de prendre en considération les symptômes indésirables de leurs patients», les médias et les journalistes qui selon l’avocate ont"orienté les informations"et les sénateurs, députés et maires, ces derniers n’ayant pas "honoré leur devoir d'intérêt général" selon l’avocate. Cette dernière a même crée un collectif appelé Alerte Thyroïde rassemblant 600 personnes.
Le laboratoire Merck dans le collimateur
L’avocate avait déposé une plainte à titre personnel en août dernier contre les laboratoires Merck sous le motif de mise en danger de la vie d'autrui. Plus de 100 plaintes de particuliers s’étant joints au collectif,ont été déposées fin octobre, et cette semaine, plus de 200 plaintes ont été enregistrées.
Maître Christophe Lèguevaques aurait quant à lui déposé 108 plaintes contre le laboratoire au Tribunal d’instance de Lyon. L’action collective compte aujourd’hui plus de 1200 dossiers de plaignants. Ces dernières s’ajoutent aux 108 premières plaintes. Ainsi, le 18 décembre 2017 aura lieu la première audience qu’a établie le Tribunal de Lyon.
L’ancienne formule du Levothyrox serait encore produite en Isère
Un article du Dauphiné Libéré rapporte que la première formule du Levothyrox, réclamée par les patients, est probablement encore produite en France dans l’usine Patheon de Bourgoin-Jallieu mais qu’elle n’est destinée qu’au seul marché italien.
Une sommation interpellative a été menée par Maître Christophe Lèguevaques. Ce dernier rapporte qu’il y a une contradiction entre les réponses de la ministre et du laboratoire qui assure qu’il ne s’agit pas de la même formule et celles données par le communiqué de l’Agence du médicament (ANSM) qui affirmait la similarité des deux formules sont identiques.