L’utilisation des pesticides par les industriels agro-alimentaires et un phénomène récurrent de notre société moderne. Ce phénomène perdure depuis de nombreuses années et on ne connait toujours pas l’impact réel de cette utilisation excessive de pesticides sur notre santé et celle des animaux.
Mais depuis quelques années, l’utilisation massive de ces pesticides semble avoir affecté les abeilles, ce qui poussa les chercheurs de l’Université de Neufchâtel en Suisse à se demander si le miel de ces dernières était également affecté. Ces chercheurs ont passé 3 ans à rassembler des miels du monde entier et à les analyser. Le constat est effrayant : Sur 198 échantillons rassemblés, les ¾ contenaient des traces de néonicotinoïdes !
« Trouver des néonicotinoïdes dans le miel n’est pas très surprenant en soi, puisque les pesticides sont largement utilisés. Mais trouver des niveaux neuro-actifs, dans de nombreux échantillons sur de nombreux sites mondiaux, est choquant. » Avait récemment déclaré Christopher Connolly de l’Université de Dundee, au Royaume-Uni. En effet, près de la moitié des échantillons testés contenaient plus que la dose minimale requise pour causer des effets néfastes chez les abeilles, mais également chez les autres pollinisateurs.
Même si la France en a déjà annoncé une interdiction d’utiliser les néonicotinoïdes, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments n’en décidera qu’en novembre prochain. Même si déjà en 2013, l’union européenne avait déjà temporairement interdit les néonicotinoïdes sur les cultures attirant les abeilles, comme le colza oléagineux.
Les agriculteurs d’Amérique du Nord et d’Europe étant obligé de déclarer s’ils utilisent ou non des néonicotinoïdes, une autre solution qui permettrait de limiter l’utilisation de ces pesticides serait de créer des bases de données géographiques montrant pour chaque région du monde qui utilise des néonicotinoïdes dans ses cultures.