L’étude a été menée par Andrew Solomon de l'Université du Vermont ainsi que ses 23 collègues. Ils rappellent la difficulté du diagnostic de la sclérose en soulignant l’absence de biomarqueur spécifique ou de test sanguin pour la maladie. Les lésions nerveuses quant à elles peuvent être la cause de plusieurs symptômes souvent associées à d'autres maladies.
L’étude a révélé 5 syndromes primaires ou diagnostics qui ont été identifiés chez 2 sur 3 des participants comme causes de symptômes identifiés erronément à la base comme une sclérose en plaques :
12 % confondus avec l’IRM anormale avec des symptômes inexpliqués
15 % confondus avec la fibromyalgie
22 % confondus avec la migraine seule ou combinée à d'autres problèmes
5% confondus avec le trouble du spectre de la neuromyélite optique
11% confondus avec un état psychologique
Les chercheurs expliquent que les critères diagnostiques de la sclérose en plaques sont basés sur l'interprétation exacte des symptômes, des résultats d'examens physiques, et des résultats de tests comme l’IRM.
Un diagnostic peut facilement être erroné lorsque l’on se fie trop aux anomalies perçues lors de l’IRM, « sans une considération réfléchie de l'histoire, des symptômes, et de l'examen neurologique », explique le chercheur.
Il ajoute qu’une pression est exercée sur les professionnels pour diagnostiquer de manière précoce la sclérose en plaques et commencer les traitements rapidement. Cela dit, d’autres préfèrent attendre et faire un suivi afin de trouver le bon diagnostic.