En matière de consommation d'électricité, ce n'est généralement pas aux TIC (technologies de l'information et de la communication) que l'on pense quand il s'agit d'augmenter son efficacité énergétique et de réduire son empreinte carbone. Passant relativement inaperçu, ce secteur est pourtant dévorateur, comme le montre un rapport intitulé "Internet commence avec le charbon", écrit par Mark Mills, PDG du Digital Power Group,.
Le rapport, financé par le l'Association nationale des mines et la Coalition américaine pour une électricité au charbon propre, vise à montrer que cette industrie florissante exigera une production accrue d'énergie pour bénéficier de ses progrès – énergie issue du charbon, bien sûr, première source d'électricité actuellement aux Etats-Unis. Mais plusieurs médias, comme le Time, se sont surtout intéressés aux informations qu'il livre, au passage, sur la consommation des TIC.
Le document, qui ne lésine pas sur les comparaisons, explique ainsi qu'un iPhone consomme davantage d'électricité qu'un réfrigérateur – 361 kiloWatt-heure par an en moyenne, contre 322 kW-h – en tenant compte des besoins en énergie de sa batterie, du wifi, ou encore des téléchargements et échanges de données (les calculs ne prennent pas en compte, à l'inverse, l'énergie consommée pour produire les aliments stockés dans son réfrigérateur).
Plus globalement, les TIC pèsent, avec 1 500 teraWatt-heure d'électricité consommée par an, pour 10 % de la production mondiale. Soit la production de l'Allemagne et du Japon. Ou, dit encore autrement, l'électricité qui a permis d'éclairer toute la planète en 1985. "On utilise déjà 50 % d'énergie de plus pour faire circuler des octets que pour déplacer tous les avions du monde", rapporte aussi le Time.