La collaboration Cochrane à récemment publié dans la revue Cochrane Database of Systematic Reviews (CDSR), une analyse portant sur l'efficacité des antidépresseurs pour le traitement des symptômes de la fibromyalgie.
Cette méta-analyse d’études traitantes de l’efficacité, la tolérabilité ainsi que l'innocuité des antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, comparativement à un placebo ou à d'autres médicaments actifs dans le traitement de la fibromyalgie chez les adultes.
« La mise à jour de ces recherches n'a pas modifié les principales conclusions des analyses précédentes », affirme Patrick Welsch. Ce dernier explique que, sur la base d'une qualité de preuves estimée comme étant de faible à très faible en raison de divers biais potentiels, l'analyse conclut que la duloxétine et le milnacipran :
• N'offraient pas d’avantages, par rapport au placebo, quant à la fréquence d'un soulagement de la douleur de 50 % ou plus.
• Offraient un avantage, par rapport aux placébos, quant à la fréquence d'un soulagement de la douleur de 30% ou plus et dans l'impression globale du patient d'aller mieux.
• N'offraient pas d’avantages, par rapport au placebo, pour améliorer la qualité de vie liée à la santé et la réduction de la fatigue.
• N'étaient pas significativement différents du placebo pour ce qui est de la réduction des problèmes de sommeil.
• Présentaient des taux d'abandon attribuables aux effets indésirables plus élevés que le placebo.
Welsch et ses collègues concluent donc que même si en moyenne, les avantages potentiels de la duloxétine et du milnacipran pour le traitement de la fibromyalgie sont inférieurs aux effets secondaires et inconvénients qu’ils pourraient engendrer, l’utilisation de ces antidépresseurs pourrait également engendrer un soulagement substantiel des symptômes de la fibromyalgie chez une minorité de personnes et ce, sans entraîner d’effets indésirables.