Le rapport entre vos doigts peut être un bon moyen de prédire si vous êtes susceptible d'avoir de graves troubles mentaux comme la schizophrénie. L’indice de Manning se réfère à la variation de la longueur entre l'index de l’annulaire.
Vous avez un rapport élevé si votre index est plus long que l'annulaire. Vous avait par contre un rapport faible si votre annulaire est plus long que vote index.
En lisant ceci, je suis sûr que vous êtes en train d’essayer de déterminer si vous avez un rapport élevé ou faible. La recherche a été réalisée par un scientifique qui a mesuré les doigts d'une centaine d'hommes schizophrènes et a également mesuré la longueur de doigt d'une autre centaine non-schizophrène. Puis ils ont comparé la longueur de l’index par rapport à l’annulaire de tous les volontaires.
L'importance de la taille des doigts
Il a été observé que le rapport de la main droit des personnes atteintes de schizophrénie était supérieur au rapport de celles sans schizophrénie. Il a également été constaté que, comparé aux personnes saines, le rapport de la main gauche de ceux qui étaient atteints de schizophrénie était inférieur à celui de leur main droite. Le doigt gauche qui portait leur bague était plus long que l'index de la même main.
L'auteur de l'étude, le Dr Taner Oznur conclu que «Nos résultats suggèrent que le rapport doigt/longueur a une valeur prédictive modérée pour la schizophrénie ». Taner était le MD de la Faculté de médecine militaire de Gulhane, située à Ankara, en Turquie.
Comment peut-il y avoir un lien entre la longueur des doigts et la chance d'avoir des troubles mentaux ? Cela pourrait être relié à la perturbation des hormones qui peuvent influencer le développement du cerveau d'un enfant dans l'utérus. Des études ont également montré que les hormones peuvent également influer sur la longueur ou la taille des doigts.
Le développement du fœtus
Dr Oznur croit que cette recherche souligne les déséquilibres qui peuvent être tracés au troisième mois d'un bébé dans l'utérus. Malheureusement, il est difficile d'enquêter sur la progression du développement fœtal en raison de certaines limitations éthiques, selon le Dr Oznur. Il a dit que c’était la raison pour laquelle ils ont choisi l'expérience de la longueur du doigt comme un moyen indirect de mesurer les déformations du cerveau à ce stade précoce de la grossesse.
D'autres études ont également suggéré un lien entre la longueur des doigts et la force mentale. Par exemple, les sociétés psychologiques britanniques ont mené une petite étude qui reliait un faible rapport des doigts à la force mentale et aux capacités sportives chez les hommes.
L'auteur d'une intéressante étude, le Dr Jim Golby qui est le chef d'une recherche sur le sport et l'exercice à l'Université de Teesside, au Royaume-Uni, a déclaré dans un communiqué que « Il semble que les niveaux prénataux élevés de testostérone peuvent entraîner un renforcement mental comme la ténacité, l'optimisme, et donc des aptitudes particulières dans les sports. Ceci soutient l’idée que la force mentale peut être en partie biologiquement prédéterminée. »
Pour déterminer la crédibilité de ce genre d’études, on est amené à se demander pourquoi les femmes ne sont pas inclues dans l’étude. On pourrait aussi se demander quelle serait l’explication présentée dans le cas où les problèmes de santé mentale d’une personne ne correspondent pas à leur rapport de doigt. Heureusement, les experts ont mis en garde qu’il ne fallait pas prendre le rapport des doigts trop au sérieux.
Un grand nombre de facteurs
Un psychologue clinicien, le Dr Ben Michaelis, qui ne faisait pas partie de l'étude de la longueur des doigts affirme: «Je ne pense pas que cette recherche permette de comprendre la complexité des facteurs qui entrent dans le développement de la schizophrénie, ce n’est qu’un facteur potentiel parmi d'autres, il ne fait que fournir un autre indice à explorer pour les chercheurs. »
Encore une fois, la sous-représentation des femmes dans cette étude la rend moins crédible. Le directeur de la recherche, le Dr Oznur a également souligné qu'il est nécessaire de poursuivre les recherches avant que les résultats de cette étude puissentt être confirmés ou rejetés.