L’utilisation de produits contenant du phénoxyéthanol pour les bébés est strictement déconseiller par les autorités. Mais des fabricants persistent.
L'année dernière, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a déclarer« de ne plus utiliser de phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège » chez les enfants de moins de trois ans.
Le problème que ce conservateur passe la barrière cutanée une fois appliqué sur la peau du bébé. C’est justement le cas des lingettes couramment utilisées pour changer les bébés.
Un risque de toxicité à plus ou moins long terme
Selon les études un risque de toxicité sur les globules rouges et le foie.
Un avis non contraignant qui arrange bien les fabricants
Les industriels ont décidé d'ignorer l'avis de l'ANSM qui s'est avéré pas contraignant.
Pampers étant le premier à l'ignorer, en affirmant par les répliques du juge Isabelle Merlay, du département recherche et développement de Procter &Gamble pour Pampers:
"Il n'y a pas d'inquiétudes à avoir. Aujourd’hui, le législateur français et européen autorise ce conservateur. Seule l’ANSM a émis un doute "
Celle-ci à aussi confirmer que toutes les références de lingette bébé de la marque Pampers – même la toute dernière nouveauté « Sensitive maximum care » – contiennent du phénoxyéthanol. « Mais à des concentrations très inférieures à 0,4 % », précise-t-elle, la limite autorisée étant actuellement de 1 %.
L’absence de plaintes des consommateurs ? Un faux argument !
Parmi les arguments spécifié par les industriels pour continuer à utiliser ce conservateur : l'absence de plaintes des consommateurs sur ces produits, et l'absence d'être informelle.
« Pour nous, chez Mixa bébé, le plus important est d’avoir des produits bien conservés qui assurent la sécurité. De plus, l’ANSM n’a pas demandé de retrait », fustige Martine Cottin, directrice des affaires scientifiques et réglementaires pour la France du groupe L’Oréal, propriétaire de la marque Mixa bébé.
Le phénoxyéthanol étant ni irritant ni allergisant et le fait qu'il ne provoque aucune réaction aigues immédiates ou à court termes, laisse les fabricants indifférents et fait que l'Agence ne peut déclarer aucune interdiction concernant ce conservateur.
Les interrogations à son sujet portent bien sur une toxicité à long terme, du fait d’expositions cumulées. Si plaintes de consommateurs il y a, elles ne devraient donc pas arriver… avant plusieurs décennies !
Et si l’on revenait au carré de coton et à la lotion ?
Il vaut mieux utiliser un carré de coton et une lotion ou crème… sans phénoxyéthanol.