Une étude publiée dans la revue Science a révélé que les antibiotiques diminuaient considérablement l’efficacité du traitement du cancer par immunothérapie. Les chercheurs indiquent pourtant que 20% des cancéreux sont sous antibiothérapie.
Les chercheurs rapportent également que « l’immunothérapie a prouvé sa supériorité sur le traitement standard dans la prise en charge du mélanome métastatique, du cancer du poumon, du rein ou encore de la vessie mais son efficacité est limitée à une proportion de malades. Nos travaux expliquent en partie pourquoi certains patients ne répondent pas ».
Le communiqué de l’Inserm précise que « les immunothérapies, par transfert de lymphocytes T activés ou par anticorps monoclonaux (anti-CTLA4 ou anti-PD1) ou bispécifiques, visent à déclencher l'activation du système immunitaire du patient. »Une première étude faite sur 249 patients traités par immunothérapie basée sur l’anti-PD-1/PD-L1 pour traiter un cancer avancé du poumon, du rein ou de la vessie.
28 % d’entre eux avaient pris des antibiotiques pour soigner une infection dentaire, urinaire ou pulmonaire.Les antibiotiques pris deux avant à un mois après le début du traitement du cancer a eu des inconvénients sur la survie sans progression de la maladie et la survie globale des patients, et ce à cause du déséquilibre du microbiote intestinal crée.
Afin de mettre en œuvre le rapport de cause à effet, il a été transféré chez des souris des microbiotes favorables et des microbiotes défavorables. Contrairement aux souris ayant reçu un microbiote défavorable, celles transplantées avec un microbiote favorable avaient connu une évolution favorable lorsqu’elles étaient traitées par immunothérapie.
Les chercheurs affirment que « les résultats d’une équipe américaine (Dr Jennifer Wargo, MD Anderson, Houston, Texas) publiés en même temps dans la même revue appuient ces données en démontrant que la composition du microbiote de patients atteints d’un mélanome métastatique permet de prédire leur réponse à une immunothérapie anti-PD-1. »